Le Souffle9 organise ses accueils autour de 5 axes
1 - Accueillir des jeunes en difficulté
Chaque jeune est d’abord considéré, au Souffle9, comme un individu possédant un tempérament, un caractère, une personnalité, des goûts, et ceci quels que soient sa pathologie et le diagnostic médical que l’on en a fait.
Nous pensons qu’appréhender une personne par le biais de ce que l’on appelle communément "son handicap", c’est la stigmatiser et l’empêcher d’exister en dehors de cette étiquette.
2 - Prendre en charge dans la durée
Nous sommes persuadés que pour être réellement bénéfique,
l’accueil d’un jeune doit s’inscrire dans la régularité et dans la durée.
L’association accueille des jeunes lors de samedis culturels à Paris,
de week-ends et vacances scolaires.
Ainsi, il est possible pour les jeunes de venir régulièrement passer des moments
au sein de l’association. Ils y retrouvent des jeunes et des adultes qu’ils connaissent
déjà et acquièrent ainsi progressivement des repères sécurisants. Ils se familiarisent
avec les règles instaurées par l’association, supportent mieux la séparation et prennent
une place de plus en plus importante au sein du groupe.
3 - Assurer mélange et rencontre
Il y a au cœur du projet de l’association l’idée de mélange.
En effet, le Souffle9 se propose d’accueillir ensemble des jeunes quelles
que soient leurs difficultés et reste persuadé que ce mélange n’est pas
une contrainte, mais au contraire un atout !
Accueillir sous le même toit des jeunes aux niveaux d’autonomie différents,
aux âges différents, aux façons d’être différentes, constitue un formidable
outil permettant de développer une pédagogie de la tolérance, de la solidarité
et du respect de l’autre.
Et cette pédagogie n'est pas faite de mots mais de vécus, chaque jeune
et chaque adulte faisant l’expérience concrète de la différence, de la liberté
et de la vie en collectivité en se «mesurant» à l’autre.
Dans ce mélange, le temps est laissé pour que la Rencontre se fasse.
Les jeunes ne sont pas en permanence occupés par les activités,
afin qu’au sein de chaque groupe, ils aient le temps de rentrer en contact
les uns avec les autres.
4 - Favoriser l’apprentissage de la liberté
Ces temps libres, en dehors de l’institution et en dehors de la famille,
permettent à chaque jeune l’accès à un peu plus de liberté.
Parce que « pour être plus libre, je dois être plus autonome et surtout plus indépendant
et, cela, je ne peux l’apprendre qu’en dehors de mes repères habituels ».
C’est dans cette « perte de repères » que le jeune peut se responsabiliser et se rendre
compte qu’il y a beaucoup de choses qu’il peut choisir : loin de ses parents ou éducateurs
ou autres responsables, il a l’impression de faire ce qu’il veut.
Mais ne confondons pas l’idée de liberté et celle d’anarchie.
La liberté, contrairement à l’anarchie, s’accommode des règles.
Pourquoi un centre de vacances est-il le moment idéal pour faire l’expérience de la liberté ? Parce que plus qu’ailleurs, on comprend que la liberté de chacun s’arrête là où commence
celle des autres et que l’adoption de certaines règles est la meilleure solution pour
répartir équitablement la liberté.
C’est dans ce constat que l’apprentissage de la liberté devient vraiment intéressant,
parce qu’il est accompagné par un effort de socialisation.
Apprendre à être libre, c’est apprendre à vivre avec les autres.
5 - Favoriser les facultés de participation et d’intégration
Tout commence par la participation aux tâches quotidiennes :
chaque jeune y est convié dans la mesure de ses possibilités et c'est ainsi qu'il s'inscrit
et s'intègre dans la vie du groupe.
Puis, il y a les sorties, qui ne sont pas toutes du même ordre mais qui visent toutes
à une plus grande intégration sociale.
Par exemple: les courses. Les jeunes vont, accompagnés par un ou plusieurs adultes,
acheter ce dont le groupe a besoin pour manger. Ils participent donc à l'élaboration
de leurs repas du début à la fin et se confrontent à la réalité :
ce que l'on mange s'achète, puis se prépare. Quand je sais cela, je sais comment
fonctionne ma société et je peux y prendre part.
Il y a aussi les sorties culturelles, touristiques ou sportives.
Elles sont des moments de plaisir et sont très appréciées par les jeunes.
Ils les choisissent eux-mêmes dans la mesure du possible.
Nous essayons, lors de ces sorties, de favoriser la rencontre avec le "monde extérieur",
en laissant un espace de liberté aux jeunes pour qu'ils puissent expérimenter
leur autonomie et entrer en contact avec d'autres personnes.